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En effet, la présence de polluants dans le sol pose des problèmes de toxicité dès lors que ces polluants migrent (sous l’effet de l’écoulement des eaux, de la manipulation de la terre, de plantations) et se retrouvent dans la chaîne alimentaire ou entrent en contact avec l’homme via son alimentation. Par ailleurs, même si le danger pour l’environnement lié à la pollution d’un site n’apparaît pas comme immédiat, on peut vouloir le dépolluer pour le valoriser (en zone constructible par exemple) en réduisant le risque qu’il fait courir aux futurs utilisateurs.
Il existe différentes méthodes permettant d’extraire les polluants présents dans le sol et parfois de les y détruire (quand il s’agit de polluants dégradables). Elle dépendent du type de polluant (hydrocarbures, métaux lourds, produits chimiques divers, etc.) et de la nature du terrain (perméable ou non, granuleux, présence d’eau, pH, etc.).
D’autre part, la décontamination des sols ne peut pas être envisagée sans se poser la question de l’éventuelle épuration des eaux qui y sont stockées ou qui y circulent, que ce soit en surface ou en sous-sol (nappes phréatiques).
Elles peuvent se classer en trois catégories : hors-site, sur-site et in-situ. Les deux premières nécessitent en général l’excavation de la terre à traiter, la dernière se fait sur place en installant sur le site le procédé de dépollution.
Un dernier type d’action existe : le confinement, mais ne constitue pas à proprement parler une action de dépollution. On se contente d’empêcher les polluants de migrer en interposant des barrières étanches (géomembranes, murs de béton, couche d’argile, etc.) entre le milieu pollué et le milieu sain. Cette méthode est utilisée lorsque les autres sont inopérantes, et dans l’attente de trouver une technologie adaptée pour mener à bien un véritable traitement du site.
Avant la dépollution proprement dite, on étudie généralement la nature et l’origine de la pollution, de manière à mieux cerner les produits mis en cause et le volume de terre à traiter :
Différentes variantes existent : le lavage peut être fait à haute pression, à pression normale, sur site ou hors site.
L’objectif est de séparer les particules les plus fines dans lesquelles sont principalement concentrés les polluants (lavage haute pression à l’eau), ou de capturer ces polluants dans une solution liquide (eau, acide). Dans le premier cas, la terre doit être excavée, les déchets récupérés seront stockés sous forme de galettes ; dans le deuxième cas, le traitement peut s’effectuer sans extraction si le terrain est perméable. Par exemple, la plupart des métaux lourds (cuivre, zinc, arsenic, cadmium, plomb) peuvent être extraits en utilisant une solution d’acide qu’il faut ensuite neutraliser (pour précipiter une partie des composés) puis décanter, filtrer et centrifuger, afin de séparer les éléments restants.
Le lavage in-situ à haute pression reste cependant limité dans son application à des zones de faible taille, la pression de l’eau diminuant rapidement avec la distance à la buse d’injection.
De nombreuses plantes sont capables de fixer dans leurs cellules les métaux lourds, radionucléides, composés organiques polluants et autres produits indésirables ; certaines plantes produisent des enzymes qui dégradent ces polluants en des produits moins toxiques ou non-toxiques. Elles peuvent également être accompagnées d’une mycorrhizosphère se chargeant du travail de fixation et / ou de transformation, dont l’étude visant aux applications à l’échelle industrielle est en plein essor. Ces propriétés en ont fait des candidates d’avenir à la dépollution des sols. Les plantes sont aussi sélectionnées selon leur taille et aptitude à faire plonger leurs racines profondément dans le sol, de manière à atteindre les couches polluées profondes (quelques mètres), et selon le type de polluant qu’elles sont capable d’emprisonner ainsi.
En pratique on peut aussi excaver la terre et l’épandre sur une membrane imperméable sous serre, de manière à isoler la matière polluante et contrôler précisément les paramètres influant sur la croissance des plantes sélectionnées. Cela retire toutefois un des bénéfices majeurs de la phytoremédiation, à savoir son coût d’opération peu élevé.
L’un des avantages de la phytoremédiation est la possible revalorisation des polluants recyclables, aussi appelé phytominage. Ainsi, les plantes dites hyperaccumulatrices, qui stockent le polluant dans leurs tiges et leurs feuilles peuvent être récoltées puis incinérées en vue de récupérer les métaux parmi les cendres et les réutiliser en métallurgie.
Résultats de la dépollutionAucune des méthodes présentées ci-dessus ne permet de dépolluer complètement les sols contaminés par des années de rejets industriels non maîtrisés. En pratique, et pour obtenir de meilleurs résultats, on combine généralement plusieurs méthodes de façon à optimiser l’élimination des polluants. Les résultats atteignent ainsi un niveau acceptable au vu des normes de concentration maximale admises pour les polluants les plus toxiques et en fonction du nouvel usage envisagé pour le site. Les terrains, une fois traités, peuvent alors être rendus à un usage non industriel, qui sera fonction du degré de dépollution atteint. Il n’est plus recherché un retour à l’état du sol antérieur à la pollution (dépollution totale) en raison du coût excessif de l’opération. L’objectif est donc fixé en fonction du nouvel usage envisagé sur le site..
De plus, dans l’optique de l’excavation des terres et de leur mise en décharge adaptée,et conformément à la décision du conseil de l’Union Européenne du 19 décembre 2002 sur les critères et les procédures d’admission des déchets dans les décharges, nous pourrions être amenés à vous proposer, dans le cadre de chacune des options, une liste d’analyses à prendre en compte dans le cadre de l’acceptation d’une mise en décharge pour déchets inertes. La liste de ces analyses est la suivante :